Le Ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé ce lundi l’organisation de débats « dans tous les lycées » à l’occasion de la grève pour le climat, vendredi 15 mars.

Comment peut-il alors justifier que ce sujet essentiel soit si peu présent dans les très contestés programmes de Sciences économiques et sociales pour les classes de seconde et de première parus en janvier ? Comment expliquer aussi que le Ministère ait même en catimini rayé, en fin de  consultation, toute mention de la taxe carbone des projets de programme qui avaient été diffusés en décembre ?

Comment peut-il enfin justifier que ces programmes, comme les projets d’épreuves de baccalauréat en première, ne laissent aucune place à ces débats qu’il semble aujourd’hui appeler de ses vœux ?

Parce qu’une politique éducative ne peut se résumer à des effets d’annonce opportunistes calés sur l’agenda médiatique, l’APSES demande que les problématiques écologiques prennent toute la place qui devraient leur revenir dans les programmes de lycée.

Plus largement, l’APSES dénonce une réforme du lycée qui se traduira par un recul de l’esprit critique des élèves. La formation à la citoyenneté ne s’improvise pas. Elle nécessite des programmes et épreuves pluralistes ancrés sur les grands enjeux économiques et sociaux contemporains, et des dédoublements pour permettre notamment aux élèves de débattre. Soit l’exact inverse de ce que le Ministre met actuellement en œuvre.

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