Enquête Grand Oral- 1ers résultats_VF

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En juin dernier, l’APSES a lancé une enquête sur la préparation des élèves à l’épreuve du grand oral de la session 2021 du baccalauréat, ainsi que sur les conditions de passation de cette première session.
427 collègues de SES (adhérent.e.s ou non à l’APSES) ont participé à l’enquête et répondu au questionnaire. Ce nombre de répondant.e.s peut être considéré comme élevé, compte tenu du fait que beaucoup de collègues de SES n’ont pas été mobilisé.e.s pour faire passer le grand oral.
Les répondant·e·s sont issu·e·s des 26 académies métropolitaines et des départements, régions et collectivités d’outre-mer (DROM-COM), ainsi que de lycées français à l’étranger.
Ce document présente une synthèse des principaux résultats issus de cette enquête. Trois grands enseignements peuvent en être retirés :

  • Tout d’abord, une grande majorité des enseignant.e.s de notre échantillon expriment leur insatisfaction relative à cette épreuve : 57,4% ont eu une expérience peu ou très peu satisfaisante de la passation de l’épreuve, et 78,4% une expérience peu ou très peu satisfaisante de sa préparation avec les élèves. Cette insatisfaction peut également être reliée aux deux autres constats importants qui ressortent de l’enquête :
  • D’une part, lors du déroulement de l’épreuve du grand oral, près d’1/3 des collègues ont constaté, au sein de leur jury, des irrégularités de nature diverse : absence de salle dédiée à la préparation pour les candidat.e.s, jurys composés d’aucun.e représentant.e des spécialités des élèves, élèves ne proposant au jury qu’un seul sujet au lieu des deux réglementaires, questions posées lors de l’entretien sans lien avec la question traitée par l’élève, etc. Ces irrégularités entraînent de facto une rupture d’égalité de traitement des élèves devant l’examen qui apparait problématique, vu le coefficient important que représente cette épreuve au baccalauréat (10%).
  • D’autre part, la passation du grand oral a entraîné des situations problématiques du point de vue des conditions de travail des collègues : nombre de candidat.e.s à faire passer très élevé, consignes d’évaluation de l’épreuve insuffisantes, collègues ayant évalué une majorité (voire la totalité) d’élèves sur une autre spécialité que les SES, etc.

Le bilan de cette première session du grand oral apparaît donc pour le moins contrasté. Ces éléments confortent la position de l’APSES, pour qui l’épreuve n’aurait pas dû avoir lieu cette année. Ils invitent aussi à une refonte profonde de l’épreuve.

 

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