Paris, le 17 juin 2019

Monsieur le Directeur général de l’enseignement scolaire, Madame la Présidente du Conseil supérieur des programmes, Messieurs les co-pilotes du groupe d’élaboration des projets de programmes de sciences économiques et sociales,

Suite aux propositions que nous vous avions envoyées la semaine passée, l’APSES, réunie en assemblée générale les 15 et 16 juin derniers, a organisé un groupe de travail consacré aux pistes d’allégement du projet de programme de terminale que vous avez récemment rendu public car la taille de ce dernier a été unanimement jugée excessive au regard du volume horaire imparti à son étude. Nous avons en particulier proposé la fusion de deux chapitres en économie (ceux consacrés aux crises financières et aux politiques conjoncturelles dans l’Union européenne) et deux chapitres en sociologie (ceux portant sur l’école et la mobilité sociale), ainsi qu’une série d’allégements au sein des chapitres existants.

Cette solution nous apparaît bien évidemment moins satisfaisante qu’une réécriture permettant de croiser les regards disciplinaires sur un même objet ainsi que de problématiser davantage les chapitres. Toutefois, elle aurait néanmoins l’intérêt de rendre ces programmes réalisables par les collègues et leurs élèves dans le temps imparti. Ces allégements nous semblent d’autant plus nécessaires que la réforme a déjà occasionné dans de nombreux lycées la perte de dédoublements en classe de Première, et que nous avons donc toutes les raisons de penser qu’il en sera de même en Terminale l’année prochaine. Or il faudra en outre former les élèves à la maîtrise de la méthodologie des épreuves de baccalauréat, des savoir-faire statistiques et à l’analyse de documents. De plus, un allègement conséquent nous semble la seule option viable afin de rendre possible le recours aux méthodes actives, qui permettent aux élèves de s’approprier les contenus et les méthodes indispensables à leur réussite.

Par ailleurs, nous tenons à vous rappeler notre position concernant la date de tenue des épreuves de baccalauréat. La seule proposition pédagogiquement cohérente de notre point de vue est d’organiser les épreuves du baccalauréat en fin d’année scolaire. Une solution consistant à organiser les épreuves au mois de mars en tirant pour ce faire au sort les chapitres qui seraient évaluables conduirait de fait à un appauvrissement considérable de la formation intellectuelle des élèves, et nous apparaît donc inconséquente.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Directeur général de l’enseignement scolaire, Madame la Présidente du Conseil supérieur des programmes et Messieurs les co-pilotes du groupe d’élaboration des projets de programmes de Sciences économiques et sociales, l’expression de notre plus sincère attachement au service public d’éducation.

Benoît Guyon et Solène Pichardie, co-présidents de l’APSES

Téléchargez les propositions détaillées de l’APSES.

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