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Paris, le 19 décembre 2023

Reçue le mardi 12 décembre en audience par Cécile Laloux, conseillère pédagogique de M. Attal, l’APSES s’est vue opposer une fin de non recevoir. Un allègement du programme d’examen est « inenvisageable », mais le ministère reste cependant ouvert à des propositions d’ajustement pour les sessions suivantes. La génération qui passe le bac en 2024 serait alors la première à se voir imposer le traitement en totalité de programmes issus de la réforme Blanquer du lycée en 2019, unanimement reconnus sur le terrain comme particulièrement alourdis et chronophages.

Un programme intenable, annoncé un mois après la rentrée

Le 28 septembre dernier, une lettre signée du Ministre a quasiment doublé le nombre de chapitres évaluables au baccalauréat de SES : de 7 pour mars 2023 à 12 pour la session de juin 2024. Les élèves et les professeur⋅es se voient imposer une augmentation des cadences, dans une course infernale au programme qui s’étendra maintenant jusqu’à juin. Pourtant, les enquêtes convergent aujourd’hui pour montrer que les élèves de lycée sont de plus en plus nombreux à montrer des signes importants de stress, voire de burn-out. Face à cette situation, il est urgent de se mettre à l’écoute de la communauté éducative.

Suite à ces annonces, l’APSES avait appelé les collègues à prioriser 8 chapitres du programme pour permettre des apprentissages ambitieux, compris et assimilés par les élèves : à ce jour, plus de 1700 professeur⋅es ont déjà répondu présent⋅es en signant notre pétition, soit 1 enseignant·e de SES sur 3 !

L’obstination du ministère fait courir des risques pour la réussite et le bien-être des élèves

Après de multiples interpellations et une enquête de terrain préoccupante sur l’avancement des classes dans le programme, le cabinet du Ministre recevait enfin l’APSES, le 12 décembre dernier, mais a évacué toute possibilité d’allègement cette année, fermant les yeux sur le mal-être dans les classes. Une nouvelle marque de mépris à l’égard des professeur⋅es et de leurs élèves, bien loin de l’esprit des propos tenus par Gabriel Attal sur la nécessité de reconnaître l’expertise des enseignant⋅es.

Monsieur le Ministre Attal, l’APSES en appelle à votre esprit de responsabilité et vous demande :
→ de reconsidérer le programme d’examen pour le baccalauréat 2024 en SES ;
→ d’évaluer les élèves sur les 8 chapitres initialement prévus par le BO du 13 février 2020 ;
→ de réunir un groupe de travail avec l’objectif de commencer la rentrée scolaire 2024 avec des programmes durablement repensés et aménagés.

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