Texte issu du Comité Directeur de l’APSES, réuni à Paris le 10 octobre 2021

Avec la rentrée scolaire 2021, la déstructuration de l’enseignement des SES s’amplifie, conséquence logique de la mise en œuvre des réformes du lycée, du baccalauréat, des programmes et de Parcoursup.

La date définitive des épreuves de spécialité est maintenue à la mi-mars, ce qui réduit à moins de six mois le temps d’apprentissage et la préparation des élèves aux épreuves écrites, après deux années fortement perturbées par la crise sanitaire.

Parcoursup avait déjà complexifié la tâche de suivi des élèves de Terminale, rendant nécessaire la mise en place d’un.e deuxième professeur.e principal.e. Depuis cette rentrée, une nouvelle fonction est apparue : celle de professeur.e.s référent.e.s sans moyens supplémentaires. Les élèves déjà confronté.e.s à l’explosion du groupe classe n’en sont que plus destabilisé.e.s.
A cette perte de repère pour les élèves vient s’ajouter la lourdeur des effectifs qui nuisent aux conditions de travail des élèves et des enseignant.e.s. L’enquête de l’APSES montrait, dès 2019, une hausse de 19,4% du nombre d’élèves par enseignant.e, et une baisse de 25 % du nombre d’heures enseignées en groupe à effectifs réduits.

Par ailleurs, il est malheureusement difficile pour les enseignant.e.s de SES qui le souhaitent d’exercer correctement l’une de ces fonctions avec des élèves de spécialité qui proviennent de nombreuses classes différentes.

Enfin, l’imposition d’un « plan local d’évaluation » mobilise les équipes éducatives dans l’urgence alors même qu’il s’agit d’un cache misère face à la destruction d’un véritable examen national de fin de cycle et aux effets pervers de l’introduction du contrôle continu.

L’APSES rappelle son attachement à un examen national anonyme ayant lieu en juin et préparé tout au long du cycle terminal, ainsi qu’à un accès de tout.e.s les bachelière.er.s à un enseignement supérieur public de qualité.

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