L’Expresso du 15/10/2018

L’Afep (association française d’économie politique) et l’Ases (association des sociologues du supérieur) critiquent la dimension rétrograde des futurs programmes de SES.

 

« Nos craintes se sont transformées en certitude : la réforme envisagée constitue un nouveau recul en abandonnant l’idée d’une formation transdisciplinaire au profit d’une juxtaposition de modules monodisciplinaires présentés comme parfaitement homogènes, exempts de débats et disposant de fondements universels », écrit l’Afep (association française d’économie politique ». L’Afep critique particulièrement l’absence de toute analyse critique en économie. « L’étanchéité entre les disciplines d’économie, de sociologie et de science politique est maintenant acquise, ne laissant au dialogue  interdisciplinaire qu’une place de strapontin en seconde et en première (et en fin d’année). La construction des esprits critiques et la réflexivité, qui faisaient la force de ce programme des SES, ne sont envisagés qu’à partir de la sociologie, mais plus du tout à partir de l’économie. Lorsque les objets économiques sont présentés, ils ne sont jamais problématisés (on s’intéresse au « comment », et jamais au « pourquoi ») ».

 

L’Ases (association des sociologues du supérieur) « marque son étonnement face à la disparition programmée des classes sociales, des professions et catégories socio-professionnelles (anciennes CSP) et de manière générale de la plupart des acquis des sciences sociales concernant l’importance des groupes sociaux, autrement dit des classes sociales, pour décrypter et comprendre les sociétés dans lesquelles nous vivons. »

 

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Par fjarraud , le lundi 15 octobre 2018.
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