Au sortir de cette année scolaire 2023, l’Assemblée générale de l’APSES, réunie à Paris les 10 et 11 juin, dénonce les effets de la réforme du baccalauréat sur la scolarité des lycéen·nes, et engage par conséquent Monsieur le Ministre à revoir le calendrier des examens.

En effet, c’est aujourd’hui l’ensemble de la communauté éducative qui fait le constat d’un troisième trimestre sacrifié et de ses implications sur la réussite future des élèves dans le supérieur.

L’APSES souhaite tout d’abord porter à l’attention de Monsieur le Ministre les effets préoccupants de ce calendrier sur l’assiduité des élèves de Terminale après mars. Suite aux épreuves de spécialité, force est de constater, comme nous l’avions anticipé, que beaucoup d’élèves s’absentent de leurs cours de spécialité et de tronc commun, alors même qu’il leur reste encore deux épreuves de baccalauréat.

Mais notre inquiétude concerne aussi les élèves présent·es en classe, dont la motivation a fortement baissé suite aux épreuves de spécialité avancées au mois de mars. Après des mois de préparation à marche forcée, difficile de s’investir avec la même persévérance alors que les jeux sont faits. Dans ce contexte, maintenir des exigences de formation élevées devient mission impossible pour les enseignant·es, empêché·es de préparer correctement leurs élèves aux attendus du supérieur.
Par effet de souffle, il semble également que cette baisse de motivation se soit propagée aux élèves de Seconde et de Première, manifestement moins investi·es sur ce troisième trimestre que les années précédentes.

Nous souhaitons également porter à l’attention de Monsieur le Ministre les effets de la tenue des épreuves en mars sur l’emploi du temps des élèves de Terminale, mais aussi de Seconde et de Première. L’organisation d’épreuves nationales si tôt dans l’année ne peut se faire sans supprimer un nombre important de cours du fait de la mise à disposition des locaux, mais aussi d’un certain nombre d’enseignant·es, indispensable au travail de correction et d’harmonisation.

Les épreuves de spécialité de mars désorganisent le travail des élèves et des enseignant·es. C’est pourquoi l’APSES demande une nouvelle fois au Ministère de replacer les épreuves de spécialité du baccalauréat au mois de juin.

Plus globalement, l’APSES rappelle au Ministère l’importance de construire les politiques éducatives en prenant réellement en considération les analyses des acteurs du terrain qui avaient, dès l’annonce de la réforme du baccalauréat, émis d’importantes réserves sur ce calendrier.

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