Avec le nouveau baccalauréat, les épreuves des enseignements de spécialité se dérouleront en mars, au seul motif d’être prises en compte dans Parcoursup. Mais les programmes ont été conçus pour être enseignés en un an. Quadrature du cercle ? Ce serait sans compter sur l’ingéniosité sans limites du Ministère : en Sciences économiques et sociales (SES), « seuls » (sic !) 8 chapitres sur 12 seront évaluables au bac à l’écrit, et ce ne seront pas les mêmes d’une année sur l’autre.

Et tant pis pour les candidat.e.s de la session 2022 qui auraient voulu disserter sur les moyens de lutter contre le chômage ou de protéger l’environnement : elles.ils n’avaient qu’à naître un an plus tôt, ou un an plus tard.

Par ailleurs, cette répartition des chapitres est contestable car elle suppose que les apprentissages des élèves soient linéaires et uniformes tout au long de l’année scolaire, or il n’en est rien. Les chapitres sont traités plus lentement au premier trimestre qu’au dernier car en un an, les lycéen.ne.s progressent et mûrissent.

Ainsi, l’APSES dénonce que les modalités de sélection pour l’accès à l’enseignement supérieur priment désormais sur les objectifs de formation des élèves. Elle demande urgemment :

– que les épreuves de spécialité de terminale se déroulent au mois de juin ;

– que le programme de terminale en SES soit amendé de manière significative afin de limiter sa taille excessive, de laisser le temps aux apprentissages et d’éviter le saupoudrage.

Face au fiasco des épreuves communes de contrôle continu (E3C) en classe de première, il serait enfin temps que le Ministère écoute les alertes lancées par les enseignant.e.s et les élèves, à défaut de les avoir entendu.e.s en amont.

Annexe du Bulletin officiel spécial n° 2 du 13 février 2020

Extrait du BO du 13 février

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