Cette note du Collectif Maths&Sciences, auquel appartient l’APSES, analyse l’évolution de la répartition des élèves de 1re et de terminale suivant un enseignement de sciences économiques et sociales (SES) associé à un enseignement de mathématiques, et liée à la réforme du lycée.

L’intégralité de la note est à lire ici : 23_2_7_MathSES_Lycee

Résumé :

Même si l’enseignement de SES ne nécessite pas un enseignement avancé de maths, un bagage minimal reste cependant indispensable pour la plupart des formations post-bac dans ces filières. Un élève qui aurait eu auparavant 3h puis 4h ou 5h30 de maths ne pourra pas conserver un niveau équivalent avec seulement 1h30 en 1re puis éventuellement 3h d’option en terminale. De plus, n’oublions pas que l’accès aux BTS ou BUT est adapté aux élèves des séries technologiques qui ont tous encore 3h de maths en 1re et en terminale. Si la réforme a conduit à l’augmentation du nombre d’élèves suivant un enseignement de SES en 1re, l’effectif de terminale est stable mais hétérogène et sans cohérence de la formation. Elle conduit à des pertes de chances d’accès et de réussite dans de nombreuses formations, particulièrement celles sélectives ou en tension dans ce domaine, et créé des inégalités nouvelles pour les filles dans ces profils.

Conclusion : impacts de la structure du lycée actuel sur les profils en sciences économiques et sociales

Depuis la réforme, les effectifs des profils ES sont stables en terminale, mais le nombre d’élèves suivant des maths chute massivement. La part des filles régresse brutalement au profit des garçons, alors qu’elles étaient auparavant majoritaires. En cause ? La structure du lycée général actuel.

Diminution de moitié des élèves à profil ES suivant des maths en 1re : tous suivent 3h de maths en 2019, la moitié n’en fait plus en 2021.

Trois fois moins d’élèves de terminale à profil ES suivant 3h ou plus de maths par semaine : tous suivent 4h ou plus de maths en 2019 (132 000 élèves), le tiers en fait encore en 2021 (44 300).

La moitié des élèves abandonne les maths après la 1re en 2021 ; il n’y en avait aucun en 2019.

Des inégalités filles garçons pour les maths dès la 1re : en 2021, le nombre d’élèves suivant SES et maths baisse 2 fois plus pour les filles (-46%) que pour les garçons (-25%).

Baisse de 14 points de la part des filles parmi les élèves suivant  5h30 de maths ou plus par semaine, alors que la cette part est restée stable pour les profils ES à environ 61% : 61% de filles parmi les terminales ES faisaient plus de 5h30 de maths en 2019, mais 47% suivent la doublette Maths/SES en 2021.

 

 

 

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