Communiqué de presse APSES – Paris, le 21 janvier 2021

Enquête APSES : des chiffres accablants, il faut annoncer rapidement le report des épreuves de spécialité de mars et la suspension du Grand Oral !

 

L’APSES a mené une vaste enquête de terrain sur les conditions de préparation des élèves de Terminale aux épreuves écrites de spécialité du baccalauréat et au Grand Oral.

Prévues le 15 mars prochain, les épreuves de spécialité comptent pour un tiers de la note finale et doivent être renseignées dans Parcoursup, participant ainsi à la sélection des élèves pour l’accès aux formations du supérieur.

Or, les élèves de Terminale sont pris entre deux feux, ceux d’une situation sanitaire qui perturbe leur scolarité depuis mars dernier, et l’application de la réforme du lycée qui dégrade structurellement leurs conditions d’apprentissage et instaure de nouveaux programmes lourds et inadaptés.

Au vu des premiers résultats de cette enquête (note de synthèse du 21 janvier), force est de constater que les élèves ne seront pas préparé·e·s à affronter les épreuves du baccalauréat. Pire, maintenir ces épreuves en l’état aggravera les inégalités entre les élèves, les établissements et les académies.

Un chiffre à retenir : 76,8 %

Durant les 14 semaines entre septembre et les vacances de Noël, sur les 8 chapitres attendus pour les épreuves de mi-mars, 76,8 % des collègues déclaraient avoir traité 4 chapitres ou moins. A la rentrée de janvier, il restait alors pour leurs élèves à ingurgiter au minimum la moitié du programme attendu, le tout en 8 semaines. Au-delà du programme, notre enquête montre que la préparation aux épreuves du baccalauréat est très insuffisante. Ainsi, un quart des enseignant·e·s de SES déclarent que leurs élèves se présenteront à l’examen sans avoir bénéficié d’examen blanc en 4 heures. Et, sur la même période, seul·e·s 3% des enseignant·e·s déclarent avoir consacré du temps régulier à la préparation du Grand Oral.

Face à l’urgence, et pour répondre au stress croissant des élèves et des enseignant·e·s, le Ministère doit annoncer au plus vite le report des épreuves de spécialité de mars à juin, et la suspension du Grand Oral.

Parce que de telles causes produiront les mêmes effets, l’APSES demande au Ministère d’anticiper la rentrée prochaine, en procédant à des allègements de programmes, tout en donnant aux enseignant·e·s les moyens de faire progresser leurs élèves et de donner du sens à leurs apprentissages.

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