Nouveaux programmes et SES pour tous en seconde : l’APSES salue l’essentiel des propositions du CSP et du CNEE
Le rapport du Conseil supérieur des programmes (CSP) et du Conseil national éducation économie (CNEE) sur l’enseignement des sciences économiques et sociales au lycée avance des propositions ambitieuses que l’APSES partage : concevoir des programmes sur de nouveaux principes et généraliser l’enseignement des SES en seconde. L’APSES sera cependant particulièrement vigilante à ce que ce dernier point ne conduise pas à une fusion avec l’enseignement d’économie gestion.
Mettre fin à des programmes « encyclopédiques », favoriser le retour du pluralisme
Les critiques exprimées dans le rapport rejoignent assez largement celles formulées par l’APSES depuis des années : programmes « particulièrement prescriptifs », au « caractère encyclopédique […] dommageable à la qualité de l’enseignement dispensé ».
Contre une approche notionnelle contre-productive, ce sont bien les démarches intellectuelles qu’il s’agit de développer : « apprentissage de mécanismes et de méthodes », « capacité à problématiser, à argumenter, à critiquer les sources, […] trava[iller] sur [des] données chiffrées » et plus largement sur l’ensemble des matériaux empiriques.
En réhabilitant une organisation du programme par objets – permettant par exemple d’étudier les entreprises en s’appuyant à la fois sur les apports de l’économie et ceux des autres sciences sociales – et en préconisant de faire des références explicites aux auteurs et à la diversité des approches, la commission pose également des jalons importants pour un retour du pluralisme dans les programmes.
Des SES pour tous en seconde
L’APSES se félicite également que « la commission préconise qu’un enseignement de sciences économiques et sociales soit inscrit dans le tronc commun des élèves de la classe de seconde générale et technologique », avec un horaire revalorisé « pour faire accéder les élèves à une culture générale, les amener à poser les termes de débats sociétaux auxquels l’actualité les confronte régulièrement, leur permettre de comprendre les mécanismes économiques sous-jacents et les démarches des sciences sociales. »
L’APSES entend bien que les SES conservent leur objectif de formation générale laissant toute leur place à la sociologie et à la science politique notamment, et s’oppose donc à toute fusion ou rapprochement avec l’enseignement d’économie-gestion comme évoqué dans le rapport.
Alors que le Ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé que la réforme du lycée serait mise en place à compter de septembre 2018, l’APSES souhaite pouvoir rapidement échanger avec lui à propos des préconisations du rapport que le CSP et le CNEE lui remettront.