L’APSES a sollicité une audience au ministère pour demander des allègements significatifs des programmes de spécialité de S.E.S. évaluables pour le baccalauréat.  Voici le courrier qui a été envoyé.

A Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale, A Monsieur le Directeur général de l’enseignement scolaire,
Le 16 septembre 2020
Objet : demande d’audience de l’Association des professeurs de Sciences économiques et sociales (APSES)

Monsieur le Ministre, Monsieur le Directeur général,

Nous avons pris connaissance des documents pédagogiques publiés sur Eduscol définissant les priorités pédagogiques pour la rentrée 2020. En SES, il est demandé aux enseignant·e·s de « consolider les acquis » et d’introduire au fur et à mesure de l’année les notions indispensables au traitement des programmes qui n’auraient pas été vues l’année précédente en raison de la crise sanitaire. Dans un contexte où aucun moyen horaire supplémentaire n’a été annoncé dans les établissements (mis à part quelques HSE qui seront accordées par les rectorats sur présentation de projets pédagogiques) et où aucun aménagement des attendus n’a été annoncé (notamment pour les épreuves du baccalauréat), nous ne comprenons pas comment il sera possible de mener à bien cette mission.
Si aucun dispositif ambitieux de suivi des élèves et d’aménagement des programmes et des attendus aux examens n’est mis en place, nous craignons une aggravation des inégalités de réussite scolaire entre les élèves, qui sont déjà bien trop élevées.
Dès le mois de mai dernier, nous avons signé avec d’autres associations disciplinaires un communiqué commun demandant que des aménagements des programmes soient prévus pour l’année scolaire 2020-2021 afin de tenir compte des effets du confinement sur les apprentissages des élèves.
De plus, l’enquête que nous avons menée auprès des enseignant·e·s de SES montre, à la fois, qu’à la date de fermeture des établissements, à la mi-mars, la plupart des classes de seconde et de première n’avaient pu aborder que la moitié du programme et que ces nouveaux programmes ont mis en grande difficulté enseignant·e·s et élèves.
Concernant le programme de Terminale, il sera impossible de l’enseigner de manière satisfaisante et d’attendre des élèves qu’ils se l’approprient en entier alors que de nombreuses notions et méthodes essentielles n’ont pas pu être acquises l’année dernière en raison de la fermeture des établissements.
C’est pourquoi nous sollicitons une audience afin de pouvoir échanger avec vous sur les nouveaux programmes de SES, et sur les aménagements qui pourraient être mis en place afin de tenir compte des effets de la situation sanitaire sur les apprentissages des élèves.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, Monsieur le Directeur général, en notre profond attachement au service public d’éducation.

Benoît Guyon et Solène Pichardie, co-président·e·s de l’APSES

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