Depuis la rentrée 2019, l’enseignement de SES en seconde est revenu dans le tronc commun, mais avec le même horaire hebdomadaire réduit à 1h30.

Le nombre de classes de seconde que chaque enseignant peut avoir dans son service reste donc un souci important (jusqu’à 12 classes dans les cas les plus extrêmes).

Ce risque est particulièrement élevé pour les stagiaires, les néo-titulaires, les TZR, les contractuel.le.s et vacataires, ainsi que pour les collègues qui sont nommé.e.s sur plusieurs établissements.

Par ailleurs, la réforme du lycée va réduire le volume horaire d’intervention dans le cycle terminal (suppression des TPE, modification des missions de l’AP, dédoublements plus difficiles avec une marge d’autonomie réduite à 8h) et pourrait augmenter le nombre de compléments de service. Notons que la marge d’autonomie pour ce niveau de seconde, portée à 12h par classe, peut permettre des dédoublements (lire l’article sur les groupes à effectif réduit).

L’APSES appelle donc les collègues à être très vigilant.e.s au moment des conseils d’enseignement : il faut veiller à répartir équitablement les services et à tenir particulièrement compte de la situation des collègues qui travaillent dans plusieurs lycées. Il en va de la qualité de l’enseignement des SES en seconde et donc du bon recrutement des élèves pour l’orientation en spécialité SES.

Aucun service ne doit être composé uniquement ou principalement de classes de seconde. Tout.e enseignant.e doit, dans la mesure du possible, avoir dans son service au moins une classe de première ou de terminale, et tout service exclusivement formé par d’autres enseignements (seconde, EMC, AP, …) doit être proscrit.

Que faire si le chef d’établissement ne respecte pas la répartition équitable proposée par le conseil d’enseignement ?

Localement, il faut avant tout essayer de discuter et d’expliquer au/à la proviseur.e qu’il est dans l’intérêt des élèves d’organiser une répartition équitable des services car :

  • L’efficacité et l’enthousiasme d’un.e enseignant.e qui est amené.e à répéter plusieurs fois le même cours sont en effet très réduits ;
  • L’enseignant.e n’est pas à même de connaître les élèves (leur nom, leurs difficultés éventuelles, leurs progrès…) et donc d’adapter son enseignement en conséquence ;
  • On enseigne d’autant mieux à des élèves de seconde que l’on enseigne également à des élèves de première et terminale, car on a alors une vision globale des attendus de chaque cycle ce qui permet une préparation progressive des élèves ;
  • Il existe des risques pour la santé de l’enseignant.

Si la discussion ne donne pas de résultats, il est possible d’alerter l’IPR sur les situations locales, pour qu’il puisse éventuellement intervenir.

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