Lycée : S Beaud contre la blitzkrieg de Blanquer

« Cette manière de mener les réformes scolaires comme un Blitzkrieg est absurde et contre-productive. D’une part, elle fait fi des formes d’intelligence collective qui pourraient être mobilisées dans le monde enseignant… D’autre part, elle conduira – on peut en faire le pari – à de graves déconvenues », écrit le sociologue S Beaud dans Alternatives économiques. « L’enjeu caché de la réforme du bac pourrait bien être budgétaire : quand on pourra faire les comptes, on s’apercevra sans doute que cette réforme est aussi porteuse de baisse du nombre d’heures enseignées avec des effets directs sur le nombre de postes au concours de recrutement d’enseignants… Avant les annonces de Jean-Michel Blanquer d’hier, on pouvait parler de « menaces » qui pesaient sur les SES. Aujourd’hui, on sait que c’est beaucoup plus que cela et bien plus grave. Les SES non seulement perdent le fait d’être une discipline qui structurait une série (ES) mais elles ont perdu leur rang au lycée. Si elles restent une des neuf disciplines en première et terminale, elles sont de fait marginalisées dans les binômes proposés », poursuit-il. « Cette réforme pour les SES, c’est d’une certaine manière la victoire de Michel Pébereau : enfin séparer les sciences économiques et les sciences sociales ».

 

Sur Alternatives économiques

 

Par fjarraud , le vendredi 16 février 2018.
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