Éducation : des enseignants dans la rue pour dénoncer le bac en mars
Publié le 26 janvier 2023 à 10h30 – par Rédaction Weka
Une centaine d’enseignants de lycée ont manifesté mercredi 25 janvier 2023 à proximité du ministère de l’Éducation nationale à Paris pour dénoncer la tenue des épreuves de spécialité du baccalauréat en mars, qui empêche selon eux de préparer les épreuves dans de bonnes conditions.
Ce rassemblement intitulé « bac en mars : la course impossible » était organisé par plusieurs associations de professeurs de spécialités telles que ceux de sciences économiques et sociales (APSES), d’histoire-géographie (APHG), de philosophie (APPEP) ou de biologie et géologie (APBG) et des syndicats tels que le Snes-FSU, la CGT ou le Snalc.
Une course aux abords du ministère de l’Éducation nationale, situé dans le 7e arrondissement de Paris, était organisée pour illustrer « la course aux programmes » induite, selon eux, par la réforme du baccalauréat, instaurée par l’ex-ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer.
Sur des pancartes, on pouvait lire « mars ou crève », « le bac Blanquer ? Cours toujours ! » ou encore « le bac à taux plein, c’est en juin », a constaté une journaliste de l’AFP.
Pour la première fois depuis la mise en place de la réforme du baccalauréat, les élèves de Terminale vont passer en mars les épreuves de spécialité, à fort coefficient. Elles seront, pour la première fois aussi, prises en compte par la plateforme d’admission post-bac Parcoursup.
Les manifestants demandent le report des épreuves en juin.
« Le calendrier tel qu’il est conçu est intenable », a déploré auprès de l’AFP Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire (collèges et lycées).
Elle dénonce « une course contre la montre aux programmes ». « On a les yeux rivés sur l’agenda. Toutes les semaines on se dit qu’il faut qu’on accélère, au risque de perdre des élèves », ajoute-t-elle.
Ce calendrier resserré, « ça nous oblige à bachoter » pour les spécialités, déplore Marie Perret, présidente de l’APPEP.
Pour David Boudeau, président de l’APBG, « on est vraiment dans une pression constante pour arriver en mars, et après on aura deux-trois mois vides, avec des élèves qui seront certainement démobilisés ».
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