Cette épreuve du baccalauréat débute ce lundi 24 juin.
L’APSES pointe notamment du doigt un programme alourdi qui a contraint les professeurs à « travailler à un rythme effréné ».
Dès lundi 24 juin, les élèves de terminale générale et technologique entameront l’épreuve finale du baccalauréat : le Grand oral. Un exercice qui pourrait bien ne pas se passer comme prévu. En effet, l’Association des professeurs de sciences économiques et sociales (APSES) a appelé les enseignants à faire grève durant cette épreuve obligatoire, comme précisé dans un communiqué paru le 18 juin dernier.
L’APSES « appelle les collègues à se saisir des préavis de grève déposés par les syndicats pour faire la grève du ‘Grand oral' », peut-on lire dans ce communiqué, qui déplore que « le ministère de l’Éducation nationale est resté sourd à [leurs] demandes d’allègement des programmes de spécialité pour le baccalauréat ».
Les professeurs de sciences économiques et sociales (SES) assurent, dans ce communiqué, qu’ils sont nombreux à ne pas avoir « pu préparer cette épreuve dans le cadre des cours, laissant les élèves seuls face à eux-mêmes (et leur capital culturel) » ; une épreuve qu’ils qualifient de « mal pensée » et d’« injuste ». L’association fustige également un programme qu’elle estime alourdi : selon elle, le ministère a « quasi doublé le nombre de chapitres prévus cette année », ce qui les a contraints à « travailler à un rythme effréné, incompatible avec une réelle appropriation des savoirs et savoir-faire ».
L’association revendique de meilleures conditions de correction
L’APSES réclame par ailleurs « des conditions de correction et d’évaluation acceptables », pointant du doigt des « délais de correction […] incompatibles avec la réalisation correcte » de leurs missions dans certaines académies. Le « nombre de jours de correction [est] trop faible » et le « nombre de copies et de candidats trop important », insistent-ils, tout en critiquant que les missions du Grand oral et de l’écrit « se cumulent ».