- Principaux résultats
298 correcteurs ont renseigné le questionnaire réalisé par l’APSES concernant les conditions de correction des copies du bac. L’analyse des réponses révèle des pratiques différentes selon les académies, qu’il s’agisse des correcteurs mobilisés, du nombre de copies, de leur rémunération, etc.
On note en premier lieu que la lourde tâche de la correction des copies du baccalauréat ne mobilise en moyenne que les 2/3 des enseignants, révélant une marge de manœuvre importante pour soulager les collègues dont certains ont un nombre important de copies à traiter (jusqu’à 129 copies de spécialités dans l’académie de Nantes). Notons que ce tiers de collègues libérés peut refléter une rotation des équipes permettant de ne pas mobiliser les enseignants chaque année. En effet, 41% des correcteurs de cette session ne l’avaient pas été en 2014. La politique de rémunération des copies est également un élément distinguant les académies. Ainsi, la plupart d’entre elles ne rémunèrent pas les copies de spécialités, les associant de facto aux copies de tronc commun. Ainsi, un correcteur qui aurait 30 copies de TC et 30 copies de spécialité serait rémunéré pour 30 candidats, soit 30 copies. Ce n’est cependant pas le cas pour les académies d’Amiens, de Lille, de Nancy-Metz, de Poitiers et de Reims. Nantes ayant la particularité de faire corriger soit des copies de TC, soit des copies de spécialité. On observe aussi et surtout une forte méconnaissance des politiques de rémunération des copies puisque près de 40% des répondants reconnaissent ne pas savoir comment sera payée la correction des copies.
Seul élément d’égalité territoriale : l’ensemble des académies bénéficie d’une réunion de concertation portant sur les barèmes et les attentes permettant aux correcteurs d’avoir une correction homogène et cohérente entre eux au sein de l’académie. De plus, le temps consacré aux corrections varie de 6 à 9 jours selon les académies, cette durée n’étant pas dépendante du nombre moyen de copies à corriger (6 jours à Aix-Marseille pour 46 copies en moyenne, 9 jours à Créteil pour 44 copies en moyenne). En revanche, les académies d’outremer observent une corrélation entre nombre de copies (22 à 27 copies en moyenne par correcteur) et temps plus court de correction (5 jours).