Rencontre avec l’Inspection Générale le 20 septembre 2017

L’APSES a été reçue mercredi 20 septembre par M. Montoussé, doyen de l’inspection générale de SES et M. Pelletier, inspecteur général de SES. L’association était représentée par Clarisse Guiraud, vice-présidente, Erwan Le Nader, président et Patricia Morini, co-secrétaire générale. La rencontre, cordiale, a duré 1h30. Le compte-rendu a été soumis à nos interlocuteurs, qui ont confirmé sa fidélité aux propos échangés.

Nous avons, successivement, abordé le bilan des épreuves du bac 2017, des questions portant sur les concours, le rapport CSP/CNEE et les perspectives concernant le lycée.

Monsieur Montoussé a profité de cette réunion pour nous fournir quelques informations:

  • La réunion des formateurs et des présidents de jury des concours prévue tous les deux ans, devrait avoir lieu cette année le 29/11 à 14h à l’ENC Bessières (Paris). l’APSES y est invitée.
  • Une rencontre d’une demi-journée, le 18 octobre prochain, est organisée dans le cadre d’un nouveau partenariat avec le Ministère de l’économie et des finances sur la terminologie, « Les mots de l’éco ».  Une centaine de collègues y sont inscrits et une captation filmée sera mise en ligne. Les outils proposés seront mis en ligne et les enseignants auront la possibilité de proposer des modifications du lexique. S’agissant de la première année du partenariat, la formation n’est pas pas inscrite au Plan national de formation (PNF) et ne donne pas lieu à remboursement des frais de déplacement. L’APSES accueille favorablement toute initiative permettant d’élargir la formation des collègues. Elle regrette cependant que cette rencontre ne soit pas proposée dans le cadre du PNF, ce qui permettrait aux collègues concernés de voir leurs frais de déplacement remboursés. Plus largement, l’APSES déplore l’insuffisance de la formation nationale, centrée sur deux événements, les JECO et les journées enseignants-entreprises organisées par l’IDE, qui témoignent en outre d’un déséquilibre disciplinaire au détriment de la sociologie notamment. L’Inspection souligne que le PNF dépend de priorités ministérielles.
  • A la suite du concours exceptionnel qui a permis de recruter deux nouveaux IPR, les zones de compétence des IPR ont en partie été modifiées pour la rentrée 2017.
  • Malgré les réserves déjà évoquées concernant le format et les finalités de l’épreuve composée, l’APSES,  se dit relativement satisfaite des sujets de cette année. En effet, mis à part un document en SSP, pouvant induire en erreur les candidats, les sujets ont été relativement bien accueillis par les collègues.L’association revient sur la demande d’une harmonisation nationale, car les différences de critères d’évaluation entre académies peuvent entraîner, in fine, des écarts de notation non négligeables pour un examen national. L’IG nous informe que lors des rencontres entre les IG et tous les IPR, une demie journée de travail est consacrée aux  attentes  sur le bac et aux procédures de notation. L’inspection reste par ailleurs attachée à l’appropriation par les collègues, au niveau académique, des critères d’évaluation. L’APSES propose l’idée d’un stage national qui permettrait une rencontre entre collègues pour bâtir une culture commune de l’évaluation. M. Montoussé accueille favorablement cette proposition mais signale que le PNF est adossé aux priorités nationales.
  • Concernant l’utilisation de la calculatrice, l’Inspection Générale se dit favorable à l’usage de celle-ci lors des épreuves du baccalauréat, mais entend aussi que bon nombre de professeurs y sont opposés. A court terme et à moyen terme, il n’est donc pas question d’en permettre l’utilisation.
  • M. Montoussé nous fournit les résultats nationaux pour 2016 (DOM compris):

Moyenne tronc com.

Effectif tronc com.

Moyenne ES EA

Moyenne EDS SSP

Effectif EDS EA

Effectif EDS SSP

% EDS EA

% EDS SSP

% EDS SES

11,27

112312

11,99

12,02

16540

36902

14,73

32,86

47,58

Concernant les concours, les candidats sont soulagés de pouvoir avoir accès aux extraits de programme, cependant l’APSES trouve dommageable, particulièrement pour ceux qui ont échoué ainsi que pour les formateurs, de ne pouvoir accéder aux appréciations de l’écrit. M. Montoussé entend cette demande, et fera un point avec la DGRH avant la réunion des formateurs.

Comme indiqué dans les rapports du jury, dès la session 2018, les candidats pourront se munir d’une calculatrice disposant d’un mode examen  pour l’épreuve de mathématiques (ou comportant un exercice de mathématiques) à l’oral de l’agrégation interne, externe et au CAPES interne. Les candidats pourront néanmoins utiliser des calculatrices mises à leur disposition.

L’APSES signale que lors des oraux du capes externe, la discipline n’était pas indiquée,  ce qui a pu poser des problèmes pour certains sujets ; M. Montoussé en prend note et va en référer au président du jury. En l’absence de bibliothèque aux oraux du CAPES,  l’APSES demande que les sujets soient centrés au maximum sur les programmes.

M. Montoussé en profite pour rappeler qu’à l’agrégation externe le jury demandera systématiquement la bibliographie utilisée pour la leçon (cf. le rapport du jury 2016) afin, notamment, d’éviter une sur-utilisation des manuels. L’APSES émet des réserves sur cette nouveauté qui peut conduire à des effets pervers.

Le nombre de postes au concours pour cette année n’est pas encore connu.

Concernant la commission CS/CNEE, l’APSES informe l’inspection générale qu’elle a été auditionnée à deux reprises. L’IG l’a été aussi. Le rapport devrait être rendu au ministre dans peu de temps.

Concernant la future réforme du lycée annoncée par le ministère, l’APSES rappelle les mandats qu’elle défendra : la généralisation des SES en seconde sans fusion avec les PFEG, le maintien des séries,  et le maintien d’une épreuve anonyme et nationale. L’APSES fait part de son opposition à un enseignement semestriel et à une séparation dans des enseignements différents de l’économie et des autres sciences sociales.

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