Le ministère de l’Éducation a retiré un des huit chapitres en sciences économiques et sociales des épreuves du bac général. Une annonce qui passe mal, dans un contexte déjà tendu.

a semaine dernière, le ministère de l’Éducation nationale a livré aux enseignants et aux élèves les nouveaux programmes d’examen pour les épreuves du baccalauréat général portant sur les enseignements de spécialité, qui ont désormais lieu en mars.

En sciences économiques et sociales (SES), plusieurs professeurs ont été surpris d’apprendre que sept chapitres – et non plus huit – seront finalement exigés. En effet, le chapitre « Quelle est l’action de l’école sur les destins individuels et sur l’évolution de la société ? » a été retiré des attendus.

Un mois après la rentrée des classes, cette annonce passe mal auprès de la communauté éducative. « Pour les enseignant·es ayant commencé par ce chapitre, il n’y aura aucun aménagement. Le ministère s’assoit ainsi sur l’égalité de traitement des candidat·es à l’examen et continue d’instaurer un climat d’angoisse dans les classes jusqu’au mois de mars, tant pour les enseignant·es que pour les élèves », dénonce l’Association des professeurs de SES (Apses).

Cadence effrénée

Cette décision place, selon elle, le nouveau ministre, Pap Ndiaye (photo), dans la lignée de son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer, adepte des _« passages en force ».

L’Apses pointe aussi du doigt le calendrier resserré issu de la réforme du bac de l’ancien ministre : le déplacement en mars des épreuves de spécialité (soit toutes les matières hormis la philosophie et le grand oral) oblige les profs à tenir une cadence d’enseignement effrénée.

« Le programme attendu reste complètement démesuré et en total décalage avec la réalité des rythmes d’apprentissage d’élèves de lycée », écrit l’association, avant de conclure : « Avec le bac en mars, le ministère continue d’ériger -Parcoursup et son principe de sélection comme priorité absolue, au détriment de la formation intellectuelle et citoyenne des élèves. »