« Sous prétexte d’avoir des notes dans Parcoursup, qui sont peu prédictives du niveau des élèves, on dégrade la formation des élèves et on les envoie dans l’enseignement supérieur avec une préparation moins solide », déclare Benoît Guyon, co-président de l’Apses (Association des professeurs de SES), à News Tank le 19/06/2023.

Alors que les épreuves terminales du baccalauréat général et technologique ont débuté le 14/06 avec la philosophie, l’association a une nouvelle fois demandé une révision du calendrier de l’examen pour remettre au mois de juin les épreuves d’EDS (enseignement de spécialité), qui se sont déroulées les 20 et 21/03.

Selon Benoît Guyon, « l’un des objectifs de la réforme était d’éviter le bachotage en fin d’année. Or, nous avons maintenant un bachotage sur six mois, entre septembre et mars. Nous pressons les élèves pour finir les programmes. Nous prenons moins de temps pour la remédiation et pour les aider à prendre du recul sur les enseignements ».

Il indique que l’association et ses adhérents constatent une démobilisation des élèves « à deux niveaux : sur l’assiduité et sur la motivation ».

« Nous sommes donc tombés dans une sorte de faux rythme. Les programmes prévus sur l’année n’ont pas pu être finis et, avec cela, tout ce qui relève d’une préparation au supérieur ; comme s’entraîner à certaines méthodologies, à la rédaction, ou à s’engager dans des travaux de recherche au long cours. »

« Mettre des épreuves du baccalauréat au mois de mars désorganise également les établissements. Les effets de la démobilisation se propagent donc à tous les niveaux du lycée. C’est quelque chose que nous craignions, que nous avions signalé et que malheureusement nous constatons », affirme-t-il.

Pour lire la suite de l’interview : https://education.newstank.fr/article/view/292371/bac-2023-formation-eleves-degradee-avoir-notes-parcoursup-b-guyon-apses.html

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