Compte-rendu de la rencontre entre l’APSES et le Conseil supérieur des programmes, le vendredi 22 juin 2018.
Les points principaux abordés ont concerné la future spécialité « Histoire-Géographie-Géopolitique-Science Politique »
L’APSES a interrogé le CSP sur les modalités concrètes d’application des propositions qu’il avait faites et notamment sur la proposition d’une « organisation souple » des heures et des enseignements.
Le CSP a rappelé que sa mission principale portait sur les contenus et leur cohérence d’ensemble, et non sur l’organisation pratique des lycées (qui enseigne quoi et dans quelles quotités horaires), prérogative relevant de la DGESCO.
L’APSES a indiqué qu’il était difficile de penser l’un sans l’autre dans la mesure où les contenus devaient être enseignés par des enseignants qualifiés en la matière.
L’APSES a ainsi rappelé son attachement à :
– l’enseignement de la science politique par les professeurs de SES et uniquement par eux, du fait de leur qualification découlant du concours.
– l’importance d’un équilibre dans les programmes entre l’histoire-géographie-géopolitique et la science politique, impliquant donc une répartition 50%-50% entre professeurs de SES et professeurs d’Histoire-Géographie.
A cet argument en faveur d’un cadrage national respectueux des qualifications, l’APSES a ajouté celui de limiter la concurrence entre disciplines et les conflits internes aux équipes pédagogiques. Enfin, l’argument de la relation pédagogique a été ajouté pour signifier l’importance d’obtenir un volume horaire suffisant pour construire un réel lien et une pédagogie efficace avec les élèves.
Face à la proposition du CSP de rédiger un programme autour d’objets d’étude communs, l’APSES a proposé que chaque objet commun donne lieu à deux chapitres complémentaires : l’un en science politique, l’autre apportant le regard de l’historien-géographe. L’APSES a par ailleurs précisé qu’elle souhaitait que l’approche par objet soit adoptée dans la conception des programmes de la spécialité SES.
Par ailleurs, l’APSES a indiqué l’importance de penser les programmes et l’évaluation de manière simultanée, cette spécialisation concernant deux corps enseignants distincts.
L’APSES a donc proposé des modalités d’évaluation adaptées à ses revendications, de façon à ce que l’épreuve de baccalauréat ne doive pas être corrigée indifféremment par les professeures et professeurs des deux disciplines participant à la spécialité, mais soit constituée de deux sujets ou questions distincts, corrigés séparément en fonction des qualifications disciplinaires des enseignantes et enseignants.
L’APSES a rappelé par ailleurs la nécessité de réaliser des consultations avec elle et plus globalement avec les enseignants de terrain sur les programmes proposés par les groupes d’experts, et ce avant leur publication officielle, de manière à ce que les enseignants puissent proposer d’éventuels amendements. Cette étape est nécessaire à l’appropriation des programmes par les enseignants.
A ce sujet, le CSP a rappelé que l’organisation de la consultation était du ressort du ministère.
L’APSES s’est enfin étonnée que l’Inspection Générale de SES n’ait pas été invitée à participer au groupe d’experts travaillant sur cette spécialité, et a demandé à ce que l’IG en fasse partie dès lors que l’IG d’histoire-géographie y était présente.