Ci-dessous un article du Café pédagogique qui reprend des données publiées par le SNES sur l’évolution du nombre d’inscrits aux concours entre 2019 et 2020. Pour le CAPES externe de SES, c’est une chute de 23%.

Inscriptions en forte chute aux concours du second degré

 » La saignée est impressionnante, et générale. Pour l’ensemble des CAPES externes, la baisse est de 7,8 % entre 2020 et 2019, et de 15 % depuis 2016. Pour l’ensemble des CAPET externes, les baisses sont respectivement de 16,6 % et 19,7 %. » Le Snes Fsu attire l’attention sur la baisse du nombre des inscrits aux différents concours du second degré. Un effondrement qui devrait amener la montée rapide des contractuels souhaitée par le gouvernement.

 

Vers une baisse du recrutement

 

Les statistiques parlent d’elles-mêmes avec un recul de près de 8% du nombre des inscrits au capes externe et de 5% à l’agrégation en un an. Ainsi le capes externe comptait 36613 candidats en 2016 , 36949 en 2017, 35852 en 2018, 33490 en 2019 et seulement 30883 pour la session 2020.

 

La chute est particulièrement importante dans certaines langues : allemand (-18%) en un an, portugais (-91%!) mais aussi en maths (-17%),  SVT (-15%), Physique chimie (-10%) et SES (-23%). En lettres elle est de -7%.

 

Cette baisse des inscriptions devrait se traduire par une baisse des reçus aux concours. On ne connait pas encore le nombre de postes proposés aux différents concours 2020. Mais il est clair que cette évolution va aggraver le déficit de postes en allemand, maths et dans les disciplines scientifiques.

 

La réforme de la formation des enseignants en cause ?

 

 » La baisse des inscrits confirme la faible attractivité de nos métiers. Nos ministres successifs n’ont rien fait pour enrayer la dévalorisation de nos conditions de travail et nos rémunérations. Ils n’ont rien fait de substantiel, non plus, pour assurer aux étudiant-e-s qui préparent les concours, les meilleures conditions de réussite », écrit le Snes Fsu. Sur ce terrain l’annonce d’une baisse des retraites , même accompagnée de promesses de revalorisation, n’est pas un bon signal. La dégradation des conditions de travail des enseignants s’est installée dans les médias.

 

Mais pour le Snes ces chiffres soulignent l’impasse dans laquelle s’engage le ministère avec la formation des enseignants en alternance. « Master en alternance, Emploi d’Avenir Professeur (EAP) puis Étudiant Apprenti Professeur (EAP2), et maintenant AED Préprofessionnalisation, tous ces dispositifs consistant à travailler comme précaire en amont du concours, ont bénéficié d’une large communication ministérielle, sans qu’un véritable bilan en soit tiré. Ils n’ont pour finir rien changé au problème : ils sont restés très marginaux, ont donné lieu à de nombreuses démissions, et les taux de réussite des étudiant-e-s qui en ont bénéficié a été très faibles », écrit le Snes. Cela améne le syndicat a demander le report de cette réforme applicable dès la prochaine rentrée.

 

F Jarraud

 

Données des inscriptions

Communiqué Snes fsu

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