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Bac 2024 : Des professeurs menacent de faire grève pour le « grand oral »
Un peu de stress en plus • L’association des professeurs de sciences économiques et sociales demande un allègement des programmes de spécialité
C. A.
Vous ou votre enfant étiez stressés à l’approche du « grand oral » du baccalauréat ? Alors veuillez-nous pardonner, il semblerait que la lecture de cet article ne fasse rien pour arranger la situation. À l’appel de plusieurs syndicats d’enseignants, des professeurs censés mener ces épreuves pourraient se mettre en grève à compter du 24 juin, date de début des oraux.
Dans un communiqué, l’association des professeurs de sciences économiques et sociales invite l’ensemble de ses adhérents à répondre au préavis de grève déposé par les syndicats. L’Apses espère ainsi alerte le ministère de l’Education nationale au sujet « des cadences infernales en terminale. »
D’après l’association d’enseignants, plusieurs alertes ont été adressées au ministère ces derniers mois. Lors d’une audience en avril, le ministère avait promis une réponse au mois de mai. Mais rien. « Malgré les alertes répétées, le ministère de l’Éducation Nationale est resté sourd à nos demandes d’allègement des programmes de spécialité pour le baccalauréat », dénoncent les professeurs.
Pas le temps de préparer l’épreuve
Les enseignants expliquent que la plupart d’entre eux n’ont « pas pu préparer cette épreuve » en cours avec leurs élèves, « les laissant seuls face à eux-mêmes pour réussir cette épreuve mal pensée et injuste. » Cette année, le nombre de chapitres avait été « quasi doublé » au programme de terminale, obligeant profs et élèves à une marche forcée. Depuis 2018, les élèves de terminale doivent présenter un sujet préparé à l’avance devant un jury de deux personnes pour chacune des deux spécialités. L’épreuve dure vingt minutes et compte pour 10 % de la note du bac.
Les enseignants se plaignent aussi du manque de temps dont ils disposent pour corriger les copies des épreuves et mener à bien ces oraux censés durer une vingtaine de minutes pour chaque candidat. L’Apses invite ses sympathisants à se mettre en grève « au moment le plus opportun, sur une partie ou la totalité de cette mission » d’animation des épreuves orales.
