Épreuves du baccalauréat de SES : https://www.education.gouv.fr/bo/20/Special2/MENE2001800N.htm

Épreuves du Grand oral : https://www.education.gouv.fr/bo/20/Special2/MENE2002780N.htm

 

Bulletin officiel spécial n° 2 du 13 février 2020

Épreuve de l’enseignement de spécialité « sciences économiques et sociales » de la classe de terminale de la voie générale à compter de la session 2021 de l’examen du baccalauréat

Note de service n° 2020-033 du 11-2-2020

Épreuve écrite

Durée : 4 heures

Programme de l’épreuve

L’épreuve porte sur une partie du programme de l’enseignement de spécialité sciences économiques et sociales de la classe de terminale (cf. arrêté du 17 juillet 2019 paru au BOEN spécial n° 8 du 25 juillet 2019). Les questions évaluables dans le cadre de l’épreuve d’enseignement de spécialité de terminale sont définies en annexe de la présente note de service selon une périodicité alternant années paires et années impaires.

Les notions rencontrées en classe de première (cf. arrêté du 17 janvier 2019 paru au BOEN spécial n° 1 du 22 janvier 2019) mais non approfondies en classe de terminale, doivent être connues et mobilisables. Elles ne peuvent cependant pas constituer un ressort essentiel du sujet.

Structure

Deux sujets de nature différente, une dissertation s’appuyant sur un dossier et une épreuve composée de trois parties distinctes, sont proposés au choix du candidat. Ils sont déterminés de façon à couvrir plusieurs dimensions du programme :

– le sujet de dissertation et celui de la troisième partie de l’épreuve composée portent sur des champs différents du programme (science économique ; sociologie et science politique ; regards croisés) ;

– les sujets de la dissertation et ceux de chaque partie de l’épreuve composée portent sur différentes questions issues du programme.

Dissertation s’appuyant sur un dossier documentaire

Objectifs de l’épreuve : compétences et connaissances évaluées

Il est demandé au candidat :

– de répondre à la question posée par le sujet ;

– de construire une argumentation à partir d’une problématique qu’il devra élaborer ;

– de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notamment celles figurant dans le dossier ;

– de rédiger en utilisant le vocabulaire économique et social spécifique approprié à la question et en organisant le développement sous la forme d’un plan cohérent qui ménage l’équilibre des parties.

Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation.

Les objectifs de l’épreuve figureront en introduction du sujet distribué aux candidats.

Structure de l’épreuve

Le libellé du sujet de la dissertation invite le candidat à poser et à traiter, d’une façon organisée et réfléchie, un problème exigeant un effort d’analyse économique et/ou sociologique et politique.
Pour aider le candidat à asseoir son travail sur des informations précises, un dossier est mis à sa disposition. Ce dossier ne doit ni borner son horizon (en le détournant du recours à ses propres connaissances), ni lui servir de prétexte à un commentaire systématique et détaillé. Il comporte trois ou quatre documents de nature strictement factuelle. Il s’agit principalement de données statistiques (graphique, tableau, carte, radar, etc.) ; un document texte peut figurer dans le dossier documentaire à condition qu’il soit lui aussi strictement factuel (chronologie, extrait d’entretien, monographie, récit de vie, compte rendu d’enquêtes, etc.). Chaque document statistique ne devra pas dépasser 120 données chiffrées et le texte éventuel comporter plus de 2 500 signes.

Épreuve composée

Objectifs de l’épreuve : compétences et connaissances évaluées

Cette épreuve comprend trois parties.

Partie 1 – Mobilisation des connaissances : il est demandé au candidat de répondre à la question en faisant appel à ses connaissances acquises dans le cadre du programme.

Partie 2 – Étude d’un document : il est demandé aux candidats de répondre aux questions en mobilisant ses connaissances acquises dans le cadre du programme et en adoptant une démarche méthodologique rigoureuse, de collecte et de traitement de l’information.

Partie 3 – Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire : il est demandé au candidat de traiter le sujet :

– en développant un raisonnement ;

– en exploitant les documents du dossier ;

– en faisant appel à ses connaissances personnelles ;

– en composant une introduction, un développement, une conclusion.

II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l’expression et du soin apporté à la présentation.

Les objectifs de l’épreuve figureront en introduction du sujet distribué aux candidats.

Structure de l’épreuve

Cette épreuve est constituée de trois parties :

Partie 1 – Mobilisation des connaissances (4 points).

Cette première partie de l’épreuve, sans document d’appui, est composée d’une question notée sur 4 points.

Partie 2 – Étude d’un document (6 points)

Cette deuxième partie de l’épreuve est une étude d’un document statistique (graphique, tableau, carte, radar, etc.) de 120 données chiffrées au maximum comportant deux questions.

Partie 3 – Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire (10 points).

Le libellé du sujet invite le candidat à développer un raisonnement, à rassembler et mettre en ordre des informations pertinentes issues du dossier documentaire et de ses connaissances personnelles. Le dossier documentaire mis à la disposition du candidat ne doit ni borner son horizon (en le détournant du recours à ses propres connaissances), ni lui servir de prétexte à une paraphrase ou à un commentaire systématique et détaillé. Il comporte deux ou trois documents de nature différente (texte, graphique, tableau statistique, schéma, etc.). Chaque texte ne devra pas dépasser 2 500 signes et chaque document statistique comporter plus de 120 données chiffrées.

Les trois parties de l’épreuve composée portent sur trois questions différentes et au moins deux champs du programme (science économique ; sociologie et science politique ; regards croisés).

Épreuve orale de contrôle (rattrapage)

Durée : 20 minutes

Temps de préparation : 30 minutes

Structure de l’épreuve

Cette épreuve orale porte sur la même partie du programme que l’épreuve écrite.

Le candidat a le choix entre deux sujets dont les questions principales portent sur des champs différents du programme (science économique ; sociologie et science politique ; regards croisés).

La question principale, notée sur 10 points, prend appui sur deux documents courts, simples, et de nature différente (texte de 1300 signes au maximum ; documents statistiques de 65 données chiffrées au maximum). Le sujet comporte également trois questions simples, notées sur 10 points. Les deux premières questions sont notées sur 6 points et permettent de vérifier la connaissance par le candidat des notions de base figurant dans deux champs différents du programme (science économique ; sociologie et science politique ; regards croisés). La troisième question, en lien avec un des deux documents, porte sur la maîtrise des outils et savoir-faire, elle est notée sur 4 points.

Annexe – Questions évaluables dans le cadre de l’épreuve de l’enseignement de spécialité de terminale

Année impaire (à partir de la session 2021)

Science économiqueQuels sont les sources et les défis de la croissance économique ?

Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production ?

Comment lutter contre le chômage ?

Sociologie et science politiqueComment est structurée la société française actuelle ?

Quelle est l’action de l’École sur les destins individuels et sur l’évolution de la société ?

Quels sont les caractéristiques contemporaines et les facteurs de la mobilité sociale ?

Comment expliquer l’engagement politique dans les sociétés démocratiques ?

Regards croisésQuelle action publique pour l’environnement ?

 

Année paire (à partir de la session 2022)

Science économiqueQuels sont les sources et les défis de la croissance économique ?

Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production ?

Comment expliquer les crises financières et réguler le système financier ?

Quelles politiques économiques dans le cadre européen ?

Sociologie et science politiqueComment est structurée la société française actuelle ?

Quelles sont les mutations du travail et de l’emploi ?

Comment expliquer l’engagement politique dans les sociétés démocratiques ?

Regards croisésQuelles inégalités sont compatibles avec les différentes conceptions de la justice sociale ?

 

 

 

 

Bulletin officiel spécial n° 2 du 13 février 2020

Épreuve orale dite « Grand oral » de la classe de terminale de la voie générale à compter de la session 2021 de l’examen du baccalauréat

 

Note de service n° 2020-036 du 11-2-2020

Définition et objectifs

Épreuve orale

Durée : 20 minutes

Préparation : 20 minutes

Coefficient : 10

L’épreuve orale terminale est l’une des cinq épreuves terminales de l’examen du baccalauréat.

Elle est obligatoire pour tous les candidats qui présentent l’épreuve dans les mêmes conditions.

Les candidats à besoins éducatifs particuliers peuvent demander à bénéficier d’aménagements de l’épreuve conformément à l’annexe 2.

Finalité de l’épreuve

L’épreuve permet au candidat de montrer sa capacité à prendre la parole en public de façon claire et convaincante. Elle lui permet aussi de mettre les savoirs qu’il a acquis, particulièrement dans ses enseignements de spécialité, au service d’une argumentation, et de montrer comment ces savoirs ont nourri son projet de poursuite d’études, voire son projet professionnel.

Évaluation de l’épreuve

L’épreuve est notée sur 20 points.

Le jury valorise la solidité des connaissances du candidat, sa capacité à argumenter et à relier les savoirs, son esprit critique, la précision de son expression, la clarté de son propos, son engagement dans sa parole, sa force de conviction. Il peut s’appuyer sur la grille indicative de l’annexe 1.

Format et déroulement de l’épreuve

L’épreuve, d’une durée totale de 20 minutes, se déroule en trois temps :

Premier temps : présentation d’une question (5 minutes)

Au début de l’épreuve, le candidat présente au jury deux questions.

Ces questions portent sur les deux enseignements de spécialité soit pris isolément, soit abordés de manière transversale. Elles mettent en lumière un des grands enjeux du ou des programmes de ces enseignements. Elles sont adossées à tout ou partie du programme du cycle terminal. Pour les candidats scolarisés, elles ont été élaborées et préparées par le candidat avec ses professeurs et, s’il le souhaite, avec d’autres élèves.

Les questions sont transmises au jury, par le candidat, sur une feuille signée par les professeurs des enseignements de spécialité du candidat et portant le cachet de son établissement d’origine.

Le jury choisit une des deux questions. Le candidat dispose de 20 minutes de préparation pour mettre en ordre ses idées et réaliser, s’il le souhaite, un support qu’il remettra au jury sur une feuille qui lui est fournie. Ce support ne fait pas l’objet d’une évaluation. L’exposé du candidat se fait sans note.

Le candidat explique pourquoi il a choisi de préparer cette question pendant sa formation, puis il la développe et y répond.

Le jury évalue les capacités argumentatives et les qualités oratoires du candidat.

Deuxième temps : échange avec le candidat (10 minutes)

Le jury interroge ensuite le candidat pour l’amener à préciser et à approfondir sa pensée. Il peut interroger le candidat sur toute partie du programme du cycle terminal de ses enseignements de spécialité et évaluer ainsi la solidité des connaissances et les capacités argumentatives du candidat.

Troisième temps : échange sur le projet d’orientation du candidat (5 minutes)

Le candidat explique en quoi la question traitée éclaire son projet de poursuite d’études, voire son projet professionnel. Il expose les différentes étapes de la maturation de son projet (rencontres, engagements, stages, mobilité internationale, intérêt pour les enseignements communs, choix de ses spécialités, etc.) et la manière dont il souhaite le mener après le baccalauréat.

Le jury mesure la capacité du candidat à conduire et exprimer une réflexion personnelle témoignant de sa curiosité intellectuelle et de son aptitude à exprimer ses motivations.

Le candidat effectue sa présentation du premier temps debout, sauf aménagements pour les candidats à besoins spécifiques. Pour les deuxième et troisième temps de l’épreuve, le candidat est assis ou debout selon son choix.

Si la question traitée concerne l’enseignement de spécialité langues, littératures et cultures étrangères et régionales, chacun des deux premiers temps de l’épreuve orale terminale peut se dérouler, en partie, dans la langue vivante concernée par l’enseignement de spécialité, selon le choix du candidat.

Candidats individuels ou issus des établissements privés hors contrat

Les candidats individuels ou les candidats issus des établissements scolaires privés hors contrat présentent l’épreuve orale terminale dans les mêmes conditions que les candidats scolaires. Le document précisant les questions présentées par le candidat à destination du jury est alors constitué par le candidat lui-même, en conformité avec le cadre défini pour les candidats scolaires.

Composition du jury

Le jury est composé de deux professeurs de disciplines différentes, dont l’un représente l’un des deux enseignements de spécialité du candidat et l’autre représente l’autre enseignement de spécialité ou l’un des enseignements communs, ou est professeur-documentaliste.

Pour le ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, et par délégation,
Le directeur général de l’enseignement scolaire,
Édouard Geffray

Annexe 1 – Grille d’évaluation indicative de l’épreuve orale terminale

Qualité orale de l’épreuveQualité de la prise de parole en continuQualité des connaissancesQualité de l’interactionQualité et construction de l’argumentation
très insuffisantDifficilement audible sur l’ensemble de la prestation.

Le candidat ne parvient pas à capter l’attention.

Enoncés courts, ponctués de pauses et de faux démarrages ou énoncés longs à la syntaxe mal maîtrisée.Connaissances imprécises, incapacité à répondre aux questions, même avec une aide et des relances.Réponses courtes ou rares. La communication repose principalement sur l’évaluateur.Pas de compréhension du sujet, discours non argumenté et décousu.
insuffisantLa voix devient plus audible et intelligible au fil de l’épreuve mais demeure monocorde.

Vocabulaire limité ou approximatif.

Discours assez clair mais vocabulaire limité et énoncés schématiques.Connaissances réelles, mais difficulté à les mobiliser en situation à l’occasion des questions du jury.L’entretien permet une amorce d’échange. L’interaction reste limitée.Début de démonstration mais raisonnement lacunaire.

Discours insuffisamment structuré.

satisfaisantQuelques variations dans l’utilisation de la voix ; prise de parole affirmée. Il utilise un lexique adapté.

Le candidat parvient à susciter l’intérêt.

Discours articulé et pertinent, énoncés bien construits.Connaissances précises, une capacité à les mobiliser en réponses aux questions du jury avec éventuellement quelques relancesRépond, contribue, réagit. Se reprend, reformule en s’aidant des propositions du jury.Démonstration construite et appuyée sur des arguments précis et pertinents.
très satisfaisantLa voix soutient efficacement le discours.

Qualités prosodiques marquées (débit, fluidité, variations et nuances pertinentes, etc.).

Le candidat est pleinement engagé dans sa parole. Il utilise un vocabulaire riche et précis.

Discours fluide, efficace, tirant pleinement profit du temps et développant ses propositions.Connaissances maîtrisées, les réponses aux questions du jury témoignent d’une capacité à mobiliser ces connaissances à bon escient et à les exposer clairement.S’engage dans sa parole, réagit de façon pertinente. Prend l’initiative dans l’échange. Exploite judicieusement les éléments fournis par la situation d’interaction.Maîtrise des enjeux du sujet, capacité à conduire et exprimer une argumentation personnelle, bien construite et raisonnée.

Annexe 2 – Aménagements de l’épreuve orale

En appliquant les articles D. 351-27 et suivants du Code de l’éducation, les candidats à l’examen du baccalauréat général ou technologique dont les troubles impactent la passation de l’épreuve orale terminale (troubles neurodéveloppementaux, troubles du langage oral ou de la parole, troubles des fonctions auditives, troubles psychiques, troubles des fonctions motrices ou maladies invalidantes, etc.) qui souhaitent bénéficier d’aménagements de l’épreuve orale terminale peuvent en faire une demande selon les procédures en vigueur.

Les demandes d’adaptation ou d’aménagements peuvent porter particulièrement sur :

1) Une majoration du temps de préparation ou du temps de passation de l’épreuve ;

2) Une brève pause en raison de la fatigabilité de certains candidats (déductible du temps de passation) ;

3) Une accessibilité des locaux et une installation spécifique de la salle ;

4) Des aides techniques ou du matériel apportés par le candidat ou fournis par l’établissement : utilisation d’une tablette ou d’un ordinateur équipé d’un logiciel spécifique le cas échéant (logiciel de retour vocal par exemple) que l’élève est habitué à utiliser en classe, mais vidé de ses dossiers ou fichiers et hors connexion ;

5) La communication : le port, par au moins un membre du jury, d’un micro haute fréquence (HF), une énonciation claire et simple des questions en face du candidat afin de faciliter une lecture labiale le cas échéant ou toute autre modalité d’adaptation ;

6) Les aides humaines :

  • un secrétaire reformulant une question ou expliquant un sens second ou métaphorique, rassurant le candidat ou apportant toute autre aide requise,
  • un enseignant spécialisé dans les troubles des fonctions auditives le cas échéant,
  • un interprète en langue des signes française (LSF) ou un codeur en langage parlé complété (LPC) ;

7) D’autres adaptations possibles :

  • fournir une transcription écrite (avec ou sans aide humaine) pour la présentation orale de la question et pour l’échange sur le projet d’orientation du candidat,
  • répondre par écrits brefs (avec ou sans aide humaine) lors des échanges avec le jury,
  • la présence dans les membres du jury d’au moins une personne maitrisant la LSF ou le code LPC, le cas échéant, sera préférée à la présence d’un interprète ou d’un codeur,
  • toute autre mesure favorisant les échanges avec le jury et conforme à la réglementation en vigueur.

La grille d’évaluation indicative ci-jointe en annexe 1 doit être prise en compte également pour les élèves à besoins éducatifs particuliers. Le jury veillera à adopter une attitude bienveillante et ouverte afin de permettre d’évaluer les objectifs de l’épreuve dans le respect des compétences spécifiques du candidat.

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